Au Pavé de Paros
Quand la blancheur des murs se mêle à l’ombre d’un bougainvillier,
Les chats dorment tranquilles, au coin d’une ruelle
Parcours sinueux, mystérieux, un peu familier
J’entame à peine l’expérience spatio-temporelle
Je regarde, regarde
Et au bout d’un moment, je vois
Parikia
Je consomme cet espace, ça me parle
Je la reçois
Et à travers mes sens, je la reconçois_
Vieille ville aux lignes tranquilles
Mon regard s’accroche à ces pierres
Qui à l’angle d’une bâtisse,
se déshabillent de leur blancheur
Nues de leur chaux, ça me rappelle
le regard fuyant d’un sefseri tunisien
regard timide, curieux, parfois séducteur
Charme et authenticité ainsi m’interpellent
Je reconnais quelques choses de commun
Entre deux cultures
A l’espace de deux temps distincts
Se dresse avec fierté cette architecture
Architecture de lieux, de milieux,
Architecture intemporelle
où chaque pierre porte la sagesse de son créateur
cette même pierre projette et raconte la vie
de ceux qui passent, qui restent
de ceux qui marquent leur passage jusqu’hier
Foyer et café se cohabitent
Quand l’un est pudique
L’autre est ouvert
Pourtant, tous deux invitent
à siroter un café frappé
sur une placette finement décorée,
au pied d’un mur
ou encore accroché à un balcon en hauteur…