Au Pavé de Rome
Arbres filaires, aux fleurs rose parme Itinérantes et le vent, à la danse souple accélérée
On est décembre, le soleil fuyant le pavé
tel est le temps d’un hiver qui parle à la pierre,
Pierre de revêtement, de structure ou d’ornementation
Pierre en dallage ou sur façade austère…
Pierre d’une ville aux couleurs gothiques
… aux formes gigantesques, régulières
Pierre de l’histoire … de toute une mémoire
Rome, ou la monumentalité s’impose
S’installe aisément, s’expose
aux yeux des passagers, des caméras
dans un bain de foule
ou pour un œil déambulant
un œil curieux,
boulimique d’art et d’histoire,
quelques part amoureux
admirant échoué, au pied d’une fontaine...
Rome, ou l’échelle humaine s’incline avec modestie
Partant du panthéon vers la chapelle Sixtine
Le regard d’un(e) architecte interpelle,
un rythme aux dimensions rebelles
la répétition qui ponctue les rues… aussi
un style pas commun agençant les ruelles
Ainsi naît l’esquisse urbaine qui revendique toute une ère…
ancrée, gravée, racontée dans la pierre.
Ere d’art et d’architecture
Celle d’empire, de grandeur
Architecture élancée, prononcée en hauteur
Démesurée, historique, mystérieuse, spirituelle
Architecture de folie ou d’arrogance
A vouloir détenir le monde et s’y croire eternel
N’est ce pas le cas, si le temps se loge dans la pierre ?
Le temps de créer l’espace, l’espace restitue le temps
se présente l’héritage de somme de civilisations
Cumulées, stratifiées, confondues…
Succession de croyances, de pratiques ou de traditions
Art et religion révèlent bien des monuments
Palpables, visibles à l’œil, immuables
et tout un savoir, savoir-faire de cultures,
Sous forme de portraits, dessins colorés et représentations
L’on puisse dire enfin qu’il ne manque… Les sensations
Sentiments d’intrigue et d’admiration
Entre un Michael Ange qui vous parle
et spatialement opposé, un Raphael qui vous répond…